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Ambidosh Shouryapatam

De Luk

Révision datée du 14 février 2013 à 18:09 par Luk (discussion | contributions)
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Ambidosh Shouryapatam (que nous appellerons "Senior"), riche industriel gravitar établi à Gardera, membre influent de cercles politiques conservateurs (tendance capitalisme paternaliste), a décidé il y a 44 ans de vérifier ses thèses controversées, selon lesquelles l'élite ne pouvait tirer sa légitimité que dans sa capacité à se faire aimer de ceux qu'elle domine. Il a voulu enfanter un meneur d'hommes, un être capable de percevoir les affects d'autrui pour mieux les manipuler suivant ses intérêts.

Problème : à Gardera, autant il est tout à fait possible de programmer à sa guise les aspects physiques des nouveaux-nés, autant il est interdit de trop bidouiller leur cerveau. En gros, on peut créer des idiots, mais pas des surhommes... Senior a donc dû passer par des voies illégales pour que Junior vienne au monde.

Ça ne s'est pas passé comme prévu : Junior a eu une enfance très normale. Senior était terriblement déçu, et s'est dit que quelque chose avait foiré dans l'opération. C'est pendant son adolescence que Junior a commencé à développer les talents d'empathe qui avaient été implantés en lui - mais à nouveau au grand dam de Senior, car au lieu d'en faire un meneur d'hommes, les capacités de son rejeton l'ont transformé en lavette... En effet, Junior ne faisait pas que percevoir les émotions des autres : il les ressentait comme siennes. (Et comme il "partageait" la déception et le mépris de son père, il n'en était que plus affecté.

À 18 ans, Junior commençait à avoir du mal à définir sa propre identité, tellement il "était" ceux qui l'entouraient. Son père a donc fait appel à un psychiatre très renommé (et très cher), Emil Klug-Zaroff. Grâce à une thérapie poussée, mais surtout à la prise de médicaments spécifiques obtenus auprès d'un laboratoire spécialisé sur ordonnance de Klug-Zaroff, Junior peut désormais canaliser son "pouvoir". Les pilules roses qu'il gobe chaque jour l'aident à se détacher des émotions d'autrui - qu'il continue cependant à percevoir, de manière atténuée.

À 20 ans, Junior s'est fâché avec son père, en l'accusant d'avoir fait de lui un cobaye. Il ne l'a plus revu, malgré les tentatives de prises de contact d'un Senior vieillissant et un peu contrit (mais également inquiet à l'idée qu'on finisse par l'accuser de pratiques illégales). Senior continue de suivre de loin la carrière de son fils, et prend notamment des infos auprès de Klug-Zaroff (Junior serait très en colère contre son psy s'il l'apprenait).

Junior a poursuivi de brillantes études et décroché un doctorat de béhaviourisme appliqué, puis il a intégré le milieu des sociétés de colonisation en tant que consultant en morphoanalyse comportementale. Pour retrouver un équilibre, il s'est plongé à corps perdu dans son travail, au point de devenir quelqu'un d'extrêmement peu sympathique aux yeux de ses collègues (mais apprécié de ses commanditaires) : il prend son métier très au sérieux, il ne supporte pas l'incompétence, et ne tolère aucune erreur, ni chez lui-même ni chez les autres. Il va de soit qu'il n'a aucune vie privée, qu'il ne se confie qu'à Klug-Zaroff, et que tout le monde ignore son passé, et qu'il évite de répondre aux questions de ceux qui ont entendu parler de son illustre père.

En termes de jeu :

- Atout "Détecteur de mensonges" (3 cartes) : Ambidosh sait repérer les mensonges - sauf quand ils sont proférés par des menteurs vraiment très doués. - Atout "Empathe" (4 cartes) : Ambidosh peut percevoir l'état d'esprit d'un interlocuteur. Plus il passe de temps à lui parler, plus il parvient à cerner sa personnalité. - Atout "Anticipation" (5 cartes) : en combat, Ambidosh peut percevoir ce que sera la prochaine action de l'adversaire, ce qui lui permet d'être mieux préparé. - Calamité "Impressionnable" (3 cartes) : confronté à quelqu'un animé de pulsions violentes (comme la haine ou l'envie de tuer) ou simplement très déterminé, Ambidosh se met à douter de lui-même ou est déstabilisé. - Calamité "Agoraphobe" (2 cartes) : Ambidosh n'aime pas la foule, il s'y sent vulnérable et il est affecté douloureusement par toutes les émotions qui l'entourent et le submergent.

Ambidosh avale tous les matins quelques petites pilules roses. Leur nombre est variable (ce pourquoi il s'agit de pilules et non d'un patch ou d'une sonde sous-cutanée) : Ambidosh a appris à évaluer la dose qu'il lui faut en fonction de sa fatigue, de la manière dont il s'est comporté la veille, et de plein d'autres facteurs. Mais il arrive encore qu'il se plante.

Est-ce que tu peux me dire si l'idée suivante te plaît ou pas : au début de chaque journée "dans le jeu", je lance 1d10 : - sur un 9, il y a surdose. Ambidosh devient quelqu'un de totalement détaché du monde extérieur, imperméable à ce qui l'entoure, une pure machine sans affects, un peu effrayant. - sur un 0, il y a carence. Ambidosh devient très concerné par autrui, se range à l'opinion du dernier à avoir parlé, etc. Ça peut le rendre également un peu effrayant.

C'est à cause de ses "sautes d'humeur" (20 % de chances de se comporter bizarrement, quand même...), qu'Ambidosh passe souvent pour un individu étrange et pas très fréquentable.

Dernières petites choses :

- Si Ambidosh se retrouve à courts de petites pilules roses, il devient chaque jour plus "malléable" et finit par développer des troubles proches de la schizophrénie. Ce pourquoi il s'arrange pour emporter toujours un bon stock de pilules avec lui. - Dès qu'une mission est terminée, il se rue chez Klug-Zaroff pour poursuivre sa "thérapie". S'il en est privé trop longtemps, il commence à paniquer et à douter de lui au point de ne plus rien pouvoir faire. - Une partie très importante de ses revenus passe en consultations psychiatriques (Klug-Zaroff est cher, très cher) et en emplettes pharmacologiques, ce qui l'oblige à enchaîner les missions. - Ambidosh est vierge et à une peur panique du sexe, il craint qu'une telle expérience soit trop forte à supporter pour lui.

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