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De Luk

(Nouvelle page : thumb {{SynarchNav}} '''La fornication n'est, pour les gens des mondes civilisés ayant un peu de bon sens, qu'un pur plaisir. La grossesse est un processu...)
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Version du 17 avril 2012 à 13:13

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Synarch
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La fornication n'est, pour les gens des mondes civilisés ayant un peu de bon sens, qu'un pur plaisir. La grossesse est un processus biologique aléatoire, pénible et qui laisse des séquelles. Sur la plupart des mondes civilisés, la reproduction est un processus technique qui passe d'abord par une longue réflexion sur ce que l'on va améliorer dans le capital génétique, ensuite un laboratoire d'ingéniérie génétique produire le code corespondant et fera pousser le ou les bébés in-utéro ou in-vitro selon les habitudes locales.

La conception

Il n'est pas rare que les enfants se conçoivent par une seule personne comme son prolongement. Il s'agit alors le plus souvent de clonage amélioré par rapport à l'original. De nombreux géniteurs choisissent d'avoir un enfant de sexe opposé au leur, notamment pour désamorcer les jeux narcissiques incontrôlés. En revanche, les ambiguïtés incestueuses pèsent assez lourd dans ces cas. La question de l'éducation se pose également, s'occuper seul d'un enfant demeure un travail difficile. Différentes solutions sont observables, depuis les internats qui s'occupent de tout jusqu'aux familles et communautés où chacun fait son propre enfant mais les élève à plusieurs.

Au sein des mondes autoritaires, la reproduction peut être entièrement sous contrôle du pouvoir. D'autres mondes plus égalitaires donnent accès de façon équitable à l'ingéniérie génétique à leur habitants.

Au-delà des modifications génétiques et des capacités mentales, le régime émotionnel est susceptible d'être modifié, ce qui intervient de façon considérable sur le fonctionnement des sociétés.

La conception des enfants se fait maintenant in-vitro de façon quasi systématique. C'est beaucoup plus pratique et cela permet de modifier l'embryon à loisir. En outre, le sexe et le nombre des parents n'est absolument pas un critère discriminant pour la reproduction.On manipule les spermatozoïdes et les ovules avant la fécondation. On peut alors changer toutes caractéristiques physiques ou intellectuelles, éviter des problèmes de santé du type vue basse, faiblesses cardiaques, calvitie... on a ainsi des individus qui sans soins particuliers seront centenaires. Ces modifications peuvent s'appliquer seulement aux nouveaux nés concernés, soit être ensuite transmissibles aux générations futures. On peut tout demander : un fils ayant les yeux de son grand-père ? Un simple prélèvement d'ADN sur celui-ci le permet. On veut qu'il ait la voix d’un fameux crooner qui fait pleurer dans les chaumières ? Des répliques de son ADN sont à vendre ; très cher.

La grossesse

Certains originaux souhaitent que leur enfant soit porté dans l'utérus et qu'il soit mis au monde par le processus naturel. Heureusement ils sont peu nombreux car porter son enfant est une aberration sur plusieurs plans : physiquement c'est fort désagréable, l'accouchement est un vrai calvaire, la femme est constamment fatiguée, elle a du mal à se déplacer, il faut subir des examens médicaux réguliers. Sur le plan esthétique la grossesse marque considérablement la femme, cela induit des coûts de chirurgie pour retrouver le physique d'avant la grossesse plus quelques souffrances en prime. C'est un mauvais calcul financier, car il faut racheter toute une garde robe et on n'est pas sûre de pouvoir rentrer dans ses ancien vêtements une fois le devoir accompli. Les examens médicaux sont également chers. Socialement, il faut cesser son activité professionnelle un certain temps, il faut se surveiller quand on fait la fête pour ne pas transmettre des substances nocives à l'enfant, et encore faut-il être en état de sortir. La femme se retrouve mise à l'écart.

Certaines prétendent qu'elles entretiennent une relation privilégiée avec l'enfant qu'elles portent. Celle-ci est une relation égoïste que la mère ne partage pas avec l'autre géniteur, les techniques modernes permettent de résoudre ce problème.

Pour l'enfant lui même, on ne peut pas exactement savoir ce qui se passe, les contrôles ne s'effectuent qu'une fois de temps en temps, son développement est mal contrôlé. Si un accident survient à la mère, l'enfant en souffre irrémédiablement.

La solution à tous ces problèmes est simple : c'est l'utérus artificiel. Il y est contrôlé en permanence par les puissants ordinateurs d'un hôpital. Son caisson blindé évite tous les accidents, même un incendie serait sans effets. Un écran de contrôle permet de toujours voir l'enfant, de suivre jour par jour son développement. Pour ceux qui souhaitent le montrer, sortir avec ; il existe des modules de transmission. Une forme ovoïde, recouverte d'un écran plat retransmet l'image et les mouvements effectués par le bébé. Grâce aux bretelles de l'appareil, les géniteurs peuvent le porter sur leur ventre pour ressentir leur progéniture quand ils le désirent et non pas comme un fardeau qu'il faut constament assumer.

On considère souvent que l’utérus artificiel empêche la relation entre la mère et son bébé, cette critique ne tient pourtant pas. Lors de la grossesse conventionnelle, le bébé et la mère sont effectivement en relation, le bébé ressent le monde extérieur par sa mère. Avec l'utérus artificiel, les parents, ou toutes autres personnes portent un discret capteur qui renvoie des informations à la machine qui les simule pour l'embryon.

Tous les avantages de la grossesse sont à disposition, alors que les contraintes ne sont plus qu'un mauvais souvenir : Seulement les avantages de la formidable expérience d'enfanter, seulement quand on le souhaite.

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